|
7 Saisons dans l'élite, de la montée jusqu'à l'Europe et l'ascenceur
1988/89 (Division 1): Un maintien In-extremis….
Mankowski s'en va et il est remplacé par Robert Nouzaret. Malherbe doit en fait faire face à de nombreux départs et compense par les arrivées de Jean-François Domergue et des Anglais Graham Rix et Brian Stein. Les premiers pas en division 1 s’avèrent déliquats . Si, après six défaites d'entrée, on ne donne pas cher des Caennais, ceux-ci démontrent des vertus morales insoupçonnées. Caen décroche sa première victoire face au leader de l’époque invaincu Toulon (2-1) Malmené durant toute la saison, le club est noyé dans les profondeurs du classement. Avec l'aide d'un Stade de Venoix plein à craquer et de la révélation Fabrice Divert, Caen arrache son maintien in extremis, s'en allant gagner, avec un triplé de Divert en douze minutes à Bordeaux 3-2, après avoir été mené 2-0 à la mi-temps puis concluant contre Cannes. Malherbe conserve ainsi sa place parmi l’élite in-extrémis.
1989/90 (Division 1): De justesse.....
Pour sa deuxième saison, le Stade Malherbe souhaite faire meilleure figure afin d’assurer au plus tôt son maintient. Le club conserve ainsi son ossature et recrute des joueurs expérimentés (Rio, Péan,…). Mais seul Michel Rio se montrera à la hauteur. Après un début décevant, les résultats ne suivent toujours pas notamment à l’extérieur avec un bilan de 14 défaites et 5 nuls) s’ajoutent à ça des problèmes relationnels au sein du club. Domergue raccroche les crampons et Nouzaret, au caractère difficile, est écarté au profit de Daniel Jeandupeux (l’ancien sélectionneur Suisse)à mi-parcours. Caen arrachera encore in extremis son maintien dans les dernières journées. En effet lors du dernier match de la saison Caen doit absolument gagner pour rester dans l’élite. Malherbe reçoit Lille, les Normands se sortent de ce match en battant les Nordistes 2-0, grâce à des buts de Divert et de Pichard.
1990/91 (Division 1): Sous le signe de belles promesses
Après deux saisons délicates, l’équipe Caennaise réussit une saison pleine de promesse. L'équipe est bouleversée, à la fois par les recrutements de joueurs comme Jesper Olsen et de Piet Den boer ou Benoît Cauet, mais aussi par Jeandupeux qui reconvertit certains attaquants en défenseurs. C'est ainsi que Dumas commence sa carrière de libéro qui le mènera à Monaco et que Yvan Lebourgeois alors attaquant devient latéral gauche. Jeandupeux modifie aussi la stratégie de jeu en tournant l’équipe vers l’offensive. Les bons résultats ne tardent pas à arriver. A la trêve, les Malherbistes sont sixièmes. Trois défaites de rang dès la reprise rappellent aux Bas-Normands qu’ils sont encore en phase d’apprentissage en D1. La fin de saison se passe mieux pour les Rouge et Bleu : Victoires à domicile et Nuls à l’extérieur. Huitième pour finir, Caen effectue une saison prometteuse. Le seul bémol de cette saison est l’impuissance Caennaise de s’imposer à l’extérieur pour la deuxième année consécutive. Malgré tout , Caen améliore les résultats acquis en faisant dix nuls . Il faut remonter en mai 1989 pour voir les Malherbistes gagner à l’extérieur : 3-2 à Bordeaux.
1991/92 (Division 1): L'aboutissement d'une saison accomplie
C'est la saison la plus aboutie du club. Du point de vue sportif, Malherbe, renforcé par Xavier Gravelaine, Stéphane Paille et Willy Görter, effectue un parcours en tous points remarquable, finissant cinquième et se qualifiant pour la Coupe de l'UEFA. En Coupe de France, le match Caen-Lens marque les esprits en offrant un spectacle offensif d'une rare intensité s'achevant après prolongations par un score de 5-4. L'aventure se terminera en quarts de finale face à l'OM. Situation paradoxale, en coulisse, le club n'a pas été loin de la disparition. Les recrutements des années précédentes ont coûté cher : plus de 32 millions de francs de déficit fin 1991. Collectivités et entreprises locales se mobilisent et le club est sauvé, Guy Chambily s'en retrouvant président. Sur le terrain les Caennais se révèlent « intraitables ». Impayés depuis des mois, les Caennais réussissent des résultats exceptionnels toute la saison. L’équipe retrouve même le chemin de la victoire à l’extérieur. Un succès 2-1 à Lille met fin à 45 matchs de disette, soit un peu plus de deux ans. Au terme d’une saison étincelante, le SMCaen arrache la 5ème place du championnat synonyme de qualification en UEFA à la dernière journée contre Toulouse (1-0) grâce à un but libérateur de Benoit Cauet qui offre la 17ème victoire de la saison. Pour la première fois de son histoire Malherbe jouera l’Europe. Daniel Jeandupeux sera élu meilleur entraineur de D1 cette saison.
1992/93 (Division 1): La découverte de l’Europe comme une transition…
C’est une saison de transition. Dumas part pour l'AS Monaco et n'est pas remplacé en défense, les arrivées de Gabriel Calderon et Stéphane Dedebant concernant le milieu. Par contre, l'attaque fonctionne bien avec un Gravelaine deuxième buteur du championnat avec vingt buts. Ce déséquilibre attaque/défense conduit à une saison mitigée terminée à la onzième place. Pour l’anecdote, Faouzi Rouissi sera le dernier buteur officiel du stade Malherbe Caen dans l’antre mythique de Venoix. L'OM élimine Malherbe en Coupe en huitièmes de finale. La saison est en fait marquée par deux événements. Le premier est la coupe de l'UEFA avec un Malherbe gagnant 3-2 un match remarquable à l'aller à Venoix face au Real Saragosse (il sera élu match de l'année 1992) mais se faisant éliminer 2-0 au retour. Le second est le changement de stade : le mythique mais vétuste stade de Venoix est remplacé par le Stade Michel d'Ornano de 21500 places. L'inauguration a lieu avec une victoire 4-1 contre le Bayern Munich. .
1993/94 (Division 1): Le début de la fin
Gravelaine part au Paris SG, Paille s'en va aussi. L'attaque perd de son brio (29 buts) après le départ de Paille et Gravelaine et le recrutement défensif du Brésilien Celio Silva sera une déception. Dedebant blessé tôt dans la saison, celle-ci s'avère délicate C’est donc après quelques belles saisons en première partie de tableau que Caen se retrouve à la lutte pour le maintien. Pour cette nouvelle saison Malherbe la débute dans son tout nouveau Stade Michel d’Orano. La première victoire ne tardait pas, en effet dès le début de saison Caen gagne contre Auxerre (1-0) but de Pascal Nouma. Ensuite l’équipe Caennaise alterne le bon et le moins bon.. En milieu de saison Caen recrute un joker russe Alexander Mostovoi, qui se révéla décisif sur plusieurs matchs grâce à une conduite de balle hors paire. Au final une différence de but catastrophique (-25) .Malherbe accroche tout de même la seizième place avec au passage une première victoire contre l'OM.
1994/95 (Division 1): Un beau gâchis
Septième saison consécutive parmi l’élite. Après quatre saisons et demie passées à Caen, l’entraîneur Daniel Jeandupeux va à Strasbourg et Caen retrouve Mankowski, en provenance de Lille et qui apporte avec lui le Suédois Kennet Andersson qui vient de réussir une super Coupe du Monde et qui est associé en attaque à Amara Simba. Malheureusement, Cauet est parti, la défense souffre et le remplacement de Celio Silva par Milos Glonek ainsi que l’arrivée du Néerlandais Jerri de Jong ne changera pas la situation défensive. Malgré tous les supporters répondent présent avec plus de 9500 abonnés. Placés outsider avant le championnat, les Caennais ne seront jamais à la hauteur des espérances. Caen doit se battre pour se sauver, mais les résultats se suivent et se ressemblent. Une victoire et trois défaites. Un dernier nul 2-2 à la maison contre les Havrais achèvent le suspense, 22 défaites en 38 matches. Le Stade Malherbe longtemps lanterne rouge termine 19ème et retourne en D2.
1995/96 (Division 1): Une montée et un titre
Relégué fin 1995 après un début de saison calamiteux, le Stade Malherbe de Caen nourrit de belles ambitions et espère une remontée immédiate. Le grand concurrent de la saison s’appelle l’OM, champion en titre privé de D1 pour raison administrativo-financiaro-… Comme souvent en pareille situation, l’effectif va énormément bouger, avec 12 arrivées et 14 départs.La vente d'Andersson permet de recruter une équipe de niveau élevé pour la division 2. C'est ainsi qu'arrivent les Auxerrois Rafaël Guerreiro et Pascal Vahirua, les buteurs Franck Priou et Samuel Michel, ainsi que le gardien Luc Borrelli. Le début de saison des normands est excellent. Victorieux à Toulouse puis devant Mulhouse Caen prend la tête et va rester invaincu jusqu’à la 9ème journée. En point d’orgue de cette belle série qui lui assure le leadership, la victoire à domicile contre Marseille. Ce match va basculer dans le n’importe quoi. A la 19ème minute, Samuel Michel ouvre la marque. Les Marseillais vont tenter de réagir. Juste avant la pause, une rixe éclate entre Tony Cascarino et Yvan Lebourgeois. Les 2 joueurs sont expulsés. Marseille est réduit à 9 dès la 48ème, lorsque Jean-François Hernandez écope de son second jaune. A la 75ème, Hamada Jambay, qui avait remplacé Joël Cantona blessé dès la 29ème, se fait expulser à son tour. 2 minutes plus tard, Franck Priou double la mise sur pénalty. Battus à St Ouen contre le Red Star puis à Sochaux début octobre, les normands sont un solide leader place qu’ils occuperont jusqu’à la trêve.
Sur la 2ème partie de saison, les normands se renforcent avec l’arrivée de Claude Barrabé. Le déplacement à Marseille pour la 28ème journée est décisif. Caen s’incline 1-0 sur un but de Tony Cascarino, et perd sa première place au profit des phocéens. Certes l’objectif principal étant la montée, ce n’est pas très grave. Lors du double déplacement au Mans puis à Nancy, Caen s’incline 2 fois et descend jusqu’à la 3ème place. Les normands vont finir en boulet de canon en remportant 7 de leurs 9 derniers matchs. Le 10 mai le championnat bascule. Alors que l’OM s’en va perdre à Charleville, Caen s’impose 1-0 à Dunkerque grâce à un but de l’oublié Stéphane Lemarchand. Caen reprend la tête à 2 journées de la fin pour ne plus la lâcher. Cette équipe expérimentée effectue un parcours remarquable et finit championne de division 2 devant l'OM. Ce qui constitue le premier titre professionnel de l’histoire du club.
1996/97 (Division 1): L'ascenseur
Suite à un changement de direction, Mankowski est limogé au profit de Guy David. Priou et Michel partis, les recrutements d'Anthony Bancarel et d'Etienne Mendy n'auront pas le succès attendu. C'est le jeune Frédéric Née qui se révélera en attaque mais cela ne suffira pas. Spécialiste des débuts de championnat délicats en D1, le SMCaen ne déroge pas à sa règle : 11 matchs sans victoire. Dédebant en pleurant même dans les vestiaires de frustration. A mi-parcours, l’équipe pointe en 18ème position, à cinq points du premier non reléguable. Caen s’accroche mais perd trop de points contre ses concurrents directs. Peu efficace à domicile, concédant trop de nuls. Les Normands terminent à la 17ème place. Mauvaise place cette année là puisqu’a l’approche de la coupe du monde en France, elle devient synonyme de descente en D2, pour laisser place à une D1 à 18 clubs. Caen descend, un an seulement après être remontée
| |