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Le Stade Malherbe connaît dès l'après-guerre les joies des joutes en Division d'honneur et en Championnat Amateur.
Après une courte aventure professionnelle peu avant la guerre, le Stade Malherbe ne revient au haut niveau national qu'en 1970, à la suite d'une réorganisation de la Division 2 (appelée National à ce moment). Il est alors entraîné par Célestin Olivier. A partir des années 1970, le club s'installe durablement en haut de la hiérarchie française, jonglant entre la troisième et la deuxième division.
- 1970/71 (National/Division 2): La saison, commencée par cinq défaites, est très difficile et Malherbe, avant-dernier, ne doit son maintien qu'à un repêchage lié à sa moyenne de spectateurs.
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1971/72 (Division 2): Avec les arrivées du gardien Christian Delachet et du milieu Alain Rampant et la confirmation du Yougoslave Georges Sorgic, recruté en milieu de saison précédente, Caen effectue une saison de toute beauté. Très efficace à l'extérieur, l'équipe est longtemps troisième mais finit sixième, victime de son manque d'efficacité à domicile.
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1972/73 (Division 2): Delachet, Rampant et l'espoir local Alain Hopquin quittent le club, de même qu'Oliver qui part au Stade de Reims. Malgré cela, Caen rêve de professionnalisme et recrute des anciennes gloires comme Philippe Gondet et Pablo Hernandez, ainsi que l'entraîneur Bernard Lelong, ex-joueur du RC Paris. Las, ce mercenariat ne fonctionne pas, Malherbe prend un point en neuf matchs, perd 7-0 à Rouen et change de coach à mi-parcours : Emile Rummelhardt réorganise l'équipe, lui permettant de se reprendre mais le retard initial n'est pas rattrapé et Caen descend en division 3. Il faut signaler un 32e de Coupe de France qui voit les Caennais perdre contre les Girondins de Bordeaux.
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1973/74 (Division 3 - Groupe Ouest): Malherbe retrouve une attitude plus régionale et l'équipe est bouleversée. Le gardien Alain Douville commence une carrière en bleu et rouge qui finira en 1985 et Jacques Mouilleron est la seule recrue d'expérience. Il devient même entraîneur-joueur en cours de saison. L'équipe effectue un parcours banal, victime de problèmes offensifs.
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1974/75 (Division 3 - Groupe Ouest): L'équipe achève son renouvellement avec beaucoup de départs et peu d'arrivées. Mais celles-ci sont cruciales : le milieu offensif Jean-Paul Bouffandeau et le buteur Eric Lhoste conduisent Caen à la première place du groupe, non sans mal car c'est au goal-average particulier que Malherbe s'impose. Les cinq premiers sont en deux points ! Cette saison voit les premiers derbys Stade Malherbe-Us Normande.
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1975/76 (Division 2): L'équipe est peu modifiée en quantité mais le Yougoslave Bojidar Antic est un attaquant de classe internationale. L'équipe réussit une saison superbe et atteint la troisième place. Malheureusement, l'effectif tourne peu et une fin de saison délicate la conduit finalement au sixième rang. Elle est aussi victime du bonus offensif, sans lequel elle serait restée sur le podium. Résultat paradoxal quand on constate qu'Antic et Lhoste finissent aux deux premières places du classement des buteurs. Le Stade Malherbe est désigné meilleur club amateur fin 1975 et Pottier, indispensable complément de Bouffandeau au milieu, meilleur joueur amateur (Bouffandeau le sera en 1976).
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1976/77 (Division 2): Lhoste s'en va à Paris FC, Antic est suspendu deux mois au début et l'équipe souffre offensivement. Elle réussit à s'en sortir malgré un passage catastrophique de huit défaites consécutives. Il lui faut pour cela attendre le dernier match avec une victoire décisive contre le FC Lorient qui précipite ce dernier en division 3 et sauve Malherbe. Le SMC atteint les 16èmes en Coupe et est éliminé par le Paris- SG.
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1977/78 (Division 2): Cette fois, c'est le départ d'Antic qui accroît les problèmes offensifs. Les recrues s'avèrent insuffisantes et Caen doit jouer ses premiers matchs à "domicile" à Bayeux pour réfection de la pelouse de Venoix. Le parcours est médiocre et Malherbe finit bon dernier.
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1978/79 (Division 3 - Groupe Ouest): Bouffandeau s'en va et Caen cherche la solution à ses problèmes offensifs dans le passé avec le retour de Lhoste et de Daniel François. Cela ne fonctionne pas et la saison est médiocre. Caen est même devancé (et battu deux fois) par son voisin de l'US Normande. Seule consolation : les 32e de la Coupe contre le Stade de Reims.
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1979/80 (Division 3 - Groupe Ouest): Fin d'une époque : Mouilleron est remplacé par Alain Laurier et l'équipe est réorganisée. PascalThéault, au club depuis 1964 mais freiné dans sa carrière par une grave blessure fin 1977, devient libéro et l'emblématique capitaine de l'USN,Eugène Prieur, est recruté. Une saison exceptionnelle attend les Caennais qui restent invaincus pendant vingt-sept matchs (sur trente). Mais en ne prenant pas au sérieux le déplacement chez le dernier Chartres, ils ne mèneront pas cette série au terme d'un championnat qu'ils remportent haut la main.
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1980/81 (Division 2):
Valant essentiellement par leur collectif et leur solidité défensive, les Caennais cherchent à se renforcer offensivement mais ratent leur recrutement à ce niveau. La chute n'en est que plus dure, avec une dernière place sans appel. La Coupe offre encore une petite consolation avec des 32èmes contre le Sporting Club de Bastia
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1981/82 (Division 3 - Groupe Ouest): Malherbe remodèle tout son secteur offensif, avec notamment les arrivées de Brown et de Malick. L'équipe effectue un parcours honorable mais, au moment où elle se retrouve en position de monter, échoue à Venoix dans le match au sommet contre le Red Star. Elle finit quatrième.
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1982/83 (Division 3 - Groupe Ouest): Le jeune Alain Vandeputte s'avère être un buteur efficace mais cela ne suffit pas. En lutte avec le Stade Quimérois pour la montée juqu'à la dernière journée, Malherbe perd dès qu'un match devient décisif et finit encore quatrième.
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1983/84 (Division 3 - Groupe Ouest): Pierre Mankowski arrive comme entraîneur-joueur pour une saison exceptionnelle. En championnat, Malherbe lutte jusqu'au bout contre le voisin CA Lisieux entraîné par Jacques Santini mais cette fois ne faiblit pas en gagnant notamment le match au sommet à Venoix devant 13350 spectateurs. Troisième et premier amateur au goal average, Caen remonte. En Coupe, l'équipe s'offre une merveilleuse aventure, éliminant le Racing Club de Paris et le LOSC et échouant aux penaltys en 16èmes contre le Stade Lavallois. Théault est nommé meilleur joueur amateur fin 1984.
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1984/85 (Division 2): Peu désireux de renouveler les erreurs du passé, Caen recrute des joueurs expérimentés de division 2, ainsi que le local Yvan Lebourgeois, et s'offre un maintien sans frayeur, essentiellement dû à une grande solidité défensive.
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1985/86 (Division 2): C'est le début de la grande aventure du professionnalisme puisque Caen en adopte le statut. Alain Douville arrête et il est remplacé par Michel Bensoussan.Bruno Scipion et Eric Bala arrivent pour former une solide défense centrale et GuyStéphan pour mener le jeu. Avec beaucoup plus de maturité, Malherbe finit sixième mais l'attaque n'a pas satisfait.
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1986/87 (Division 2): Philippe Prieur et Eric Pécout sont alors recrutés et les "PP flingueurs" ne déçoivent pas. Il faut cependant affronter des Chamois Niortais menés par Abedi Pelé et Caen, deuxième, doit jouer les barrages d'accession. L'AS Cannes de Jena Fernandez est trop expérimentée et s'impose à Venoix.
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1987/88 (Division 2): Renforcé notamment par le retour de Franck Dumas, Malherbe lutte avec Strasbourg pour la première place mais échoue à la différence de buts, se retrouvant de nouveau en barrages. Mais cette fois, les Caennais sont irrésistibles, écartant successivement l'Olympique Alès et l'Olympique Lyonnais, puis retrouvant pour finir des Niortais qui ne pèsent pas lourd. Caen est en division 1 pour la première fois de son histoire.
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